
Comme on le sait, une guerre entre la Russie et l’Ukraine fait rage. Après le retrait de l’armée russe de la ville de Boutcha dans le région de Kiev, des journalistes (dont des journalistes de l’AFP) et les militaires ukrainiens ont trouvé plus de 410 corps sans vie jonchant les rues ou enterrés dans des fosses communes, selon la procureure général d’Ukraine. Tous étaient des civils, parmi eux des adolescents. On a même trouvé un homme abattu avec les mains liées.
On parle alors de crimes de guerre. Mais pourquoi ?
Crimes de guerre
Dans une guerre, deux armées s’affrontent. Idéalement, les civils ne devraient pas subir les conséquences de cette guerre. Il peut y avoir des « accidents »: une trajectoire mal calculée… etc. Mais un droit dicte ce qu’on a le droit ou pas de faire dans une guerre : le droit international humanitaire. Il dit qu’on a pas le droit de s’en prendre volontairement aux non-combattants, de tuer les prisonniers, de violer, de piller… Lorsqu’on enfreint ce droit, on parle de « crimes de guerre ». Bien sûr, le droit est souvent enfreint : il n’y aura jamais de guerre « propre », sans la mort de civils causée volontairement. Les crimes de guerre ont toujours existé depuis l’apparition du conflit au Néolithique. Par contre, le droit international humanitaire, ou droit de la guerre, relève essentiellement des 4 conventions de Genève de 1949 et lient la quasi-totalité des pays du monde.
Or, ces cadavres retrouvés à Boutcha appartiennent à des civils. La Russie a donc tué volontairement des non-combattants, selon des témoignages. C’est un crime de guerre.
Certains cadavres avaient les mains liées, on peut donc penser que ce sont des prisonniers. La Russie a tué des prisonniers, encore un crime de guerre…
Bien sûr, Moscou mène une opération de désinformation, mais il y a de trop nombreuses preuves. Le président ukrainien, Volodymyr Zelinsky, veut que la Russie soit tenue responsable de crime de guerre devant l’ONU.
Kenzo