Mesures sanitaires : interview d’une professeure de collège et de fac

J’ai interviewé une professeure de français qui enseigne au collège en présentiel, afin de connaître les nouvelles difficultés liées aux restrictions sanitaires, mais cette professeure fait aussi des cours à la fac de Sciences Po en distanciel . Je lui ai demandé comment elle gérait ses difficultés et celles de ses élèves.

POUR LE COLLEGE :

Quels sont les difficultés pour appliquer les règles de distanciations et le port du masque avec les élèves ?

C’est beaucoup plus difficile de communiquer dans la classe, les élèves ont du mal à s’exprimer déjà sans masques, alors c’est compliqué, il y a moins de proximité avec les élèves, je ne peux pas m’approcher d’eux.

Est-ce que vous-même vous avez des difficultés à respecter les consignes sanitaires ?

Oui, surtout quand on ramasse les copies, il faut systématiquement penser à se laver les mains et cela peut être dur d’y penser parfois.

Est ce que vous avez du supprimer certains cours ? Ou alors comment les gérez-vous ? Par exemple la lecture ou le théâtre ?

Je n’ai pas supprimé de cours, j’essaye de parler plus fort et d’articuler d’avantage. Je n’ai pas encore fait de théâtre…

Comment faites vous pour les heures de retenue ?

Je les prends dans ma classe, mais je n’en ai pas beaucoup car je pense que ce n’est pas une très bonne punition.

Comment faites-vous pour éviter le brassage ? Les élèves ont-ils une salle attribuée ?

Ils ont une salle par classe, je dois donc me déplacer de salle en salle pour aller les rejoindre, ce qui est plus difficile qu’à la normale : des escaliers réservés à la montée et à la descente des élèves, les récréations : les élèves de 6è et 5è passent leurs récrés ensemble et les deux autres niveaux ensemble aussi…

Est ce que vous pensez que le français (votre matière) devient plus dur à enseigner lorsqu’il y a un masque ?

Oui surtout pour les dictées.

POUR LA FAC (en distanciel) :

Avez-vous autant d’heures qu’avant ?

Oui, sauf qu’ils sont tous à distance c’est beaucoup plus fatiguant, les étudiants sont perdus, ce n’est pas vivant, c’est dur de les tenir attentifs, c’est affreux.

Si un élève ne vient pas qui devait vous informer, continuez-vous à faire l’appel ?

Il y a une souplesse, car il n’y a pas de réseaux dans tous les appartements ou maisons des étudiants.

Qu’est ce qui a changé ?

Avec les cours à distance, je n’ai jamais vu mes étudiants « en vrai ». J’espère les voir au second semestre .Les cours se passent de la même manière mais à distance, ils prennent note des devoirs et du cours pendant les cours virtuels, donc pas de Pronote…

Qu’est ce qui a été mis en place pour les élèves décrocheurs ?

Des tutorats qui consistent à passer des séances sur zoom pendant lesquelles on revoit les méthodes de travail, c’est surtout du soutient psychologique et méthodologique.

Ludmila

Camille Maury cheffe cuisinière

La semaine du goût c’est l’occasion pour les enfants des maternelles d’être aidés par des chefs cuisiniers. Cette année, mon petit frère a eu la chance d’être aidé par la chef Camille Maury participante de Top Chef 2019 dans la brigade bleue de Philippe Etchebest, cuisinier renommé et meilleur ouvrier de France. J’en ai profité pour l’interviewer.

Interview de Camille Maury !!!

  • Être cuisinière est votre rêve depuis que vous êtes toute petite ?

J’ai cette passion de la cuisine depuis que je suis très jeune et ça a toujours été mon rêve qui est accompli aujourd’hui pour mon plus grand bonheur. 

  • Comment avez-vous appris la cuisine ? Avec qui ? Comment avez-vous pris goût à la cuisine ?

J’ai appris la cuisine grâce à ma grand-mère qui est passionnée de la cuisine chaleureuse et familiale. A l’âge de 10 ans j’ai commencé à mettre les pieds dans cette passion et je ne me suis jamais arrêtée depuis. J’ai ensuite poursuivi mon rêve dans une école hôtelière où j’ai complété mes compétence avec 5 ans d’études.

  • Après avoir participé à Top Chef 2019, quelles ont été vos intentions ?

Après top chef 2019 j’ai repris mon travail au RITZ Paris et j’ai eu à cœur d’entreprendre plein de projets pour apprendre aux autres à apprécier cette passion qui est aujourd’hui mon métier. Sans précipiter les choses car je suis encore jeune.

  • Pourquoi vous inscrire à la semaine du goût ? Pourquoi aider des enfants à cuisiner ?

J’ai participé à la semaine du goût dans l’ambition de pouvoir transmettre les bonnes choses et les bons goûts aux plus jeunes. Je trouve important d’être sensibilisé très jeune aux goûts que tous les produits peuvent nous apporter.

  • Est-ce que vous cuisinez des plats de pays étrangers ?

Je ne dirais pas que je cuisine des plats étrangers. Mais j’essaie d’incorporer des produits qui donnent des consonances étrangères aux plats, qui apportent de nouvelles saveurs et pour découvrir plein d’autres techniques culinaires. 

  • Travaillez-vous aujourd’hui dans votre propre restaurant ? Si non, envisagez-vous d’avoir le vôtre ?

Non je ne travaille pas pour mon propre restaurant, je renforce mes connaissances dans des établissement prestigieux pour apporter plus à ma cuisine. Le rêve ultime de ma vie serait d’avoir mon propre restaurant pour pouvoir faire déguster ma propre cuisine à des milliers de personnes et pouvoir m’exprimer culinairement parlant. 

Merci à Camille Maury pour ses réponses !

Clémence