Fritzi

Fritzi, histoire d’une révolution

Fritzi est un film que je suis allée voir, vendredi 17 février, avec ma classe d’allemand au studio des Ursulines.

Ce film d’animation parle d’une petite fille qui s’appelle Fritzi. C’est une allemande qui a vécu lorsque qu’il y avait le mur de Berlin. En ce temps là, l’Allemagne était en quelque sorte « découpée » en deux : l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest.

Fritzi a une amie qui s’appelle Sophie, elle fuit l’Allemagne de l’Est pour aller en Allemagne de l’Ouest pour vivre avec sa grand-mère. Sophie et sa maman disent qu’elles partent en vacances car elles cachent qu’elles vont se réfugier en Allemagne de l’Ouest et ce n’est que plus tard que Fritzi l’apprend.

En partant Sophie laisse son chien Sputnik à Fritzi. Avec Sputnik et un nouvel ami, Fritzi va aider à la libération de l’Allemagne.

Maintenant, un peu d’histoire si vous ne savez ce qu’a été le mur de Berlin et comment tout cela a débuté.

Les différentes zones d’occupation de l’Allemagne / source Wikipédia

Nous sommes en 1945, après la 2e guerre mondiale, l’Allemagne a perdu. On négocie les conditions pour l’Allemagne : elle n’a plus le droit de former des jeunes gens au combat, d’avoir une armée, elle doit payer de nombreux impôts, des réparations. L’ Allemagne est en plus occupée par les principaux alliés qui ont gagné la guerre : les Etats-Unis au Sud, la Grande-Bretagne à l’Ouest et au Nord, la France au Sud-Ouest et l’URSS à l’Est.

Berlin, la capitale, située en zone d’occupation russe, est elle-même divisée en quatre secteurs, américain, anglais, français et russe.

Cependant, au bout d’un moment, la mésentente sur l’avenir de l’Allemagne entre, d’un côté la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et de l’autre l’URSS, conduit à la partition du pays. 1949, voit la formation de la République Démocratique allemande (RDA) à l’Est, et de la République Fédérale Allemande (RFA) à l’Ouest.

L’Allemagne de l’Est n’a pas un système démocratique et son économie ne se porte pas bien, donc beaucoup de gens la quittent pour aller en Allemagne de l’Ouest. En 1961, l’Allemagne de l’Est ferme la frontière entre les deux pays et, dans la nuit du 12 au 13 août, construit un mur autour de Berlin Ouest. Ce mur est très surveillé pour que personne ne puisse plus passer, il est donc très dangereux d’essayer de traverser et ceux qui s’y risquent, risquent la mort.

Pendant plus de 30 ans, ce mur qui sera le symbole de la « Guerre Froide », va diviser la capitale en deux, et va être placé sous très haute surveillance.

En ce qui concerne le film dont je vous parle, ce mur va jouer un rôle important dans l’histoire. En effet, Fritzi va tenter de le franchir pour rendre Sputnik à Sophie pendant une classe verte qui se déroule tout près du mur, quelle belle occasion pour Fritzi de tenter l’impossible !

Va t-elle réussir ? Va t-elle être confrontée à de nouveaux ennuis ?

Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce film. J’espère que vous le regarderez à votre tour et qu’il vous plaira tout autant qu’à moi.

Victoire

Le Journal d’Anne Frank adapté en roman graphique

Anne Frank est née en Allemagne dans la ville de Francfort le 12 juin 1929 entourée de Margot Frank sa grande sœur, Edith Frank sa mère et Otto Frank son père. Anne Frank et sa famille étaient juifs.

Malheureusement, en 1933 les Nazis sont arrivés au pouvoir et leur objectif était d’éliminer les Juifs de la société. Pour échapper aux persécutions, le père d’Anne Frank, persuadé que la Hollande était un pays sûr, fait déménager la famille à Amsterdam. Mais la Hollande est envahie par les troupes allemandes en mai 1940.

En Hollande, le père d’Anne Frank travaille pour une entreprise qui fabrique des stabilisants pour les confitures. Grâce à ce poste, en juillet 1942, Anne et sa famille réussissent à se cacher dans l’annexe de l’entreprise, aménagée avec l’aide et la complicité de certains des anciens collègues d’Otto. Peu de temps après, une autre famille de quatre clandestins, juifs eux aussi, vont rejoindre les Frank.

Le 12 juin de la même année, pour l’anniversaire de ses 13 ans, parmi ses cadeaux, Anne avait reçu un petit carnet. Il deviendra son journal tout le temps qu’elle restera cachée. Anne y raconte tout se qui se passe dans l’annexe, ce qu’elle fait de ses journées, elle dit aussi qu’elle a souvent très peur.

LE REFUGE EST DECOUVERT !

En aout 1944, le refuge est découvert, Anne Frank, les autres clandestins et deux de leurs protecteurs sont arrêtés par la police. Aujourd’hui encore, on ne sait pas par qui ils furent dénoncés.

Anne Frank est déportée à Auschwitz avec les autres clandestins. Elle, sa sœur et sa mère sont envoyées dans un camp pour femmes, tandis que sont père est envoyé dans un camp pour hommes. Anne et sa sœur (qui entre temps auront été envoyées au camp de Begen-Belsen) mourront du typhus juste avant la libération du camp. Seul son père survivra. En retrouvant le carnet d’Anne, il décidera de le faire publier. Aujourd’hui, le journal d’Anne Frank est un des livres les plus connus et les plus publiés.

J’ai découvert Le Journal d’Anne Frank grâce à la bande dessinée d’Ari Folman que j’ai empruntée au CDI. Les dessins sont incroyables et on est vraiment plongé à l’intérieur de l’annexe et de la vie secrète de la famille Frank.

Je vous la recommande vivement !

Ella

Tirailleurs : le film qui fait (encore) polémique

Affiche de Tirailleurs

Ce mercredi 4 janvier 2023, sortait un film qui a fait couler beaucoup d’encre : Tirailleurs, de Mathieu Vadepied, dont le premier rôle est interprété par Omar Sy, star française du cinéma. Ce film, dont l’idée avait germé depuis longtemps entre l’acteur et le réalisateur, relève le défi, tout comme son prédécesseur Indigènes, de faire parler, cent ans après, les tirailleurs coloniaux et de montrer, de leur point de vue, les deux conflits mondiaux du XXe siècle.

Un peu d’Histoire

1914. Pour contrer l’Allemagne qui a une plus grande population, la France, qui ne peut pas compter sur sa métropole, joue alors son grand atout : son immense empire colonial, entrepris par la IIIe République et qui maintenant fournit un immense réservoir d’hommes. Alors, partout, on mobilise, on enrôle, de l’Indochine (Cambodge et Vietnam actuel) à l’Algérie, en passant par Madagascar, le Mali, le Sénégal, le Maroc, toutes les colonies françaises. Les nouveaux soldats, le plus souvent dénommés sous le nom de tirailleurs (sénégalais, algériens, indochinois, malgaches…) sont incorporés dans des régiments entiers de soldats de même origine. Cette levée en masse occasionne des révoltes dans les pays colonisés, de violentes insurrections ont lieu dans les régions montagneuses d’Algérie, des révoltes sont réprimées au Mali, par exemple. Comble du comble, faute de troupes, les gouverneurs d’Afrique de l’Ouest, par exemple, sont obligés de mater les révoltes avec… des tirailleurs sénégalais.

Une fois arrivés en métropole, les tirailleurs, habitant pour la plupart les pays chauds, sont affaiblis par le climat. Mais ils sont surpris par l’accueil des métropolitains : ces derniers les accueillent en « héros », ils viennent libérer la « mère Patrie », notion que les enrôlés maitrisent peu… Contrairement au comportement des colons français dans leur pays natal (où ils ne sont qu’indigènes), « sujets français » dans les termes de la loi, ils sont respectés par les poilus qui partagent leur souffrance au quotidien et qui admirent leur bravoure. Les tirailleurs sénégalais s’illustrent notamment à la bataille de Verdun, en prenant le fort Douaumont alors aux mains des Allemands.

Après la guerre, et en récompense de leur bravoure, certains tirailleurs rentrent chez eux avec une pension (sorte de retraite). Malheureusement pour eux, l’accueil de leurs compatriotes est froid, car ils ont travaillé pour l’occupant, l’oppresseur… Bien malgré eux… Ils sont aussi mal aimés, dans certains cas, car ils reçoivent une pension qui leur permet de vivre sans travailler.

Et robelote pour la seconde guerre mondiale.

Mais la reconnaissance de la métropole n’est qu’un masque : alors qu’ils pensaient devenir citoyens français, les tirailleurs retournent au statut d’indigènes… La fierté fait place à la déception, et la France, selon certaines personnes, n’honore pas assez le sacrifice de ses soldats coloniaux…

Venons-en au film

Tirailleurs suit tous ces évènements, lors de la première guerre mondiale (1914-1918). Thierno Diallo (Alassane Diong), jeune sénégalais peul de 17 ans, est enrôlé de force dans les troupes françaises. Son père, Bakary Diallo (Omar Sy) s’enrôle volontairement pour protéger son fils. Suit alors la guerre, la vraie, entre exploits et pertes, où Thierno devient un homme.

Tirailleurs s’inscrit dans une catégorie de film dédiée à la mémoire de l’épisode de l’empire colonial français, très peu enseigné dans les écoles. Dans les manuels d’histoire, un très petit nombre de pages sont dédiées aux guerre de décolonisation, par exemple. Les réalisateurs du film assument vouloir transmettre la mémoire des soldats coloniaux. Dans une interview avec Historia, magazine d’histoire, Omar Sy s’indigne de l’absence de transmission de cette histoire, puis il rajoute: « J’ai très envie d’une réconciliation, d’une libération de la parole. Je me sens comme un enfant, qui aime ses parents divorcés de la même façon, qui a besoin des deux et serait tellement heureux de les voir diner à la même table« . « Assumons cette histoire ensemble« , aurait-il affirmé.

En effet, la France est critiquée pour ne pas assez entretenir la mémoire des soldats coloniaux tombés pour le drapeau tricolore. De nombreux anciens combattants ont vu leur pension gelée quand leurs pays sont devenus indépendants. La politique de Macron avec les anciennes colonies devenues des pays indépendants (ex: Algérie, Sénégal) de réconciliation n’est que tardive, après un gros demi-siècle d’indépendance.

Ce film fait grand bruit. Indigènes, en 2006, présenté aussi au festival de Cannes, avait reçu le deuxième prix. Celui-ci raconte l’histoire des tirailleurs algériens de la deuxième guerre mondiale, de la libération de l’Italie à celle de la France en 1944-45. Il avait aussi beaucoup agité la presse. Tirailleurs, en digne héritier de ce précédent film, partageant avec lui l’ambition de transmettre la mémoire de ces « indigènes », est violemment critiqué par les journaux de droite (Le Figaro, par exemple) qui affirment que la France a toujours honoré la mémoire des combattants, alors que le but même du film est une prise de conscience des Français de toutes origines de cette histoire.

Quelques excités s’enflamment lorsque Omar Sy émet l’hypothèse que le soldat inconnu, autour duquel la France se réunit depuis cent ans sous l’Arc de triomphe, pourrait être un tirailleur colonial. Cette hypothèse est réaliste, car les os ont été ramassés au hasard. Surtout, il affirme haut et fort que le pensionnaire de l’Arc de Triomphe représente tous les morts de la France, y compris les soldats coloniaux.

Attention: ce qui suit est personnel

Personnellement, je trouve indigne que la France n’honore pas de manière équivalente tous ses morts (la première cérémonie aux morts de l’Arc de triomphe -ravivage de la flamme- en hommage aux tirailleurs coloniaux n’a eu lieu que très récemment). Cela a un grand impact dans notre monde actuel, où la France voit ses relations diplomatiques se compliquer avec les états issus de la colonisation (notamment en Algérie, de plus en plus choyée pour son gaz). De nombreux citoyens français ont au moins un membre de leur famille qui a combattu dans les troupes coloniales pendant toute la période du XXe siècle. Cette histoire, très peu enseignée à l’école, devrait être un chapitre entier de nos manuels d’Histoire, car c’est notre « histoire commune » pour reprendre l’expression d’Omar Sy, histoire qui laisse des plaies qui n’ont pas encore cicatrisé aujourd’hui.

J’espère que ce film, popularisé par l’acteur Omar Sy de retour sur grand écran, fera découvrir aux Français de toutes origines, mais de la même nation, de la même histoire, cette histoire coloniale et honorer la mémoire des anciens combattants morts pour Marianne. Vive la République, vive la France !

Et pour en savoir plus sur une interview d’Omar Sy

Kenzo

Opération overlord, une BD qui fait revivre le Jour-J

Opération overlord est une série de bandes dessinées créées par Bruno Falba, David Fabri ainsi que Dalla Vechia. Elle est composée de 6 tomes, qui nous font tous revivre les moments forts et faits d’armes du débarquement tel qu’Omaha Beach, ou alors les différents parachutages qui ont eu lieu sur le territoire normand. Les trois premiers tomes sont présents au CDI depuis peu.

Le premier tome, par exemple, nous parle des parachutistes américains qui ont sauté de leurs avions durant la nuit du 5 au 6 juin 1944. On suit chacun des personnages dans ses problèmes personnels. Par exemple, le racisme, la ségrégation, les inégalités sociales sont toutes présentes dans les Etats-Unis des années 40. On vit comme ces soldats la peur et le dégoût du combat éprouvé par chacun des personnages au long de son aventure. Malgré tout, les camarades sont soudés et vont lutter pour rester tous vivants…

J’ai bien aimé les 4 premiers tomes de la série car on en apprend beaucoup sur les soldats qui ont libéré la Normandie. Même si les images peuvent être violentes, les auteurs montrent bien cette réalité horrible de la guerre. L’épouvante, éprouvée par les hommes, est bien mise en valeur.

Kenzo

Projet CDG : Jean Moulin verni !

Cela fait quelques semaines déjà que la 3eC de notre collège a sauté de joie à l’annonce qu’avait faite M. Essel. « Vous êtes vernis », voilà ce que notre professeur d’histoire nous a dit une fois que nous fûmes installés. Et quelle nouvelle ! Figurez vous que Jean Moulin avait été choisi parmi trois établissements pour participer au projet CDG !

Pour résumer ce projet : chaque année, la mairie de Paris choisit trois établissements parisiens (un lycée général, un lycée professionnel et un collège) pour instruire la jeunesse parisienne à propos de la marine, de Charles de Gaulle et autres cérémonies officielles auxquelles les différentes écoles participeront ! Il faut savoir que la mairie de Paris est la marraine du porte-avion Charles de Gaulle.

C’est ainsi que trois jours plus tard, ma classe (choisie parmi toutes celles du collège) et celles des deux lycées se sont retrouvées au pied de l’Arc de Triomphe pour participer à la cérémonie du ravivage de la flamme sur la tombe du Soldat inconnu !

Pour le petit point histoire : la tombe du soldat inconnu est un lieu où un soldat (nul ne connaît son identité) est enterré et représente tous les soldats morts pour la France lors de la guerre 14-18.

Sous une légère pluie (mais protégés par l’immense monument) nous nous sommes alignés, droits comme des piquets, le regard empli de fierté, puis avons assisté à la cérémonie. Des membres de l’équipage du porte-avion Charles de Gaulle ont rendu hommage aux soldats français de la Première Guerre mondiale et un élève de notre classe a actionné le système à gaz qui allume la flamme. Nous avons ensuite discuté avec les marins (le but de ce projet est aussi d’échanger avec les marins du porte-avion CDG) et sommes rentrées vers 18h00 !

Deux évènements ont ensuite suivis, un à l’Hôtel de Ville où nous avons visité la Salle des Fêtes et deux autres salons impressionnants tout en admirant les magnifiques peintures qui ornaient les murs du monument ; et un à la Sorbonne, où nous avons regardé un super reportage sur l’Ecole des jeunes mousses et où des élèves de cette école ainsi que les directeur, directeur adjoint, professeure et autres ont répondu à nos questions. Nous avons donc appris plus en détail le chemin parcouru par les jeunes voulant devenir mousses : séparation familiale, sentiment d’être perdu, se faire sans cesse crier dessus, les épreuves sur le terrain dans des conditions rudes, la rigueur nécessaire, l’appréhension d’avoir son diplôme ou non et enfin le choix de continuer ou tout abandonner. S’engager n’est pas une décision facile…

Enfin, le dernier évènement que nous avons fait jusqu’à ce jour fût le mercredi 9 novembre de 6h00 à 21h45 ! Le 9 novembre car il s’agissait d’honorer les 52 ans de la mort de Charles de Gaulle !

Réveil à 5h00 du mat’, marchant comme un zombie on se prépare, rdv 6h10 devant le collège, on évite de se rendormir devant son bol de lait… Et c’est parti ! La 4 jusqu’à Châtelet on change et on prend la 1 pendant deux minutes et nous voilà devant les cars que nous allons prendre pendant environ… 3h30 ! Enfin arrivés nous avons monté la pente menant au mémorial sous une douche glaciale et nous nous sommes ensuite alignés devant l’immense Croix de Lorraine (symbole de la Résistance) pour assister à la cérémonie. Franchement, il n’y a pas grand chose à raconter car… personne n’a rien vu ! Ha ha ! Vraiment malin : les plus grands étaient devant les plus petits ! Nous sommes donc restés une heure dans le froid, sous la pluie (il était interdit d’avoir une capuche ou un parapluie), pouvant apercevoir Anne Hidalgo (qui était présente) en se penchant légèrement vers la droite… Il y eut tout de même un peu d’action lorsqu’une lycéenne s’évanouit juste derrière moi (elle va bien, rassurez-vous).

 » La cérémonie était difficile car il pleuvait et nous ne voyions rien mais j’ai eu la chance de changer de place vers la fin et ai pu voir ce qui se passait. J’ai été admirative de l’orchestre qui a joué la Marseillaise et d’autres chansons dont une comptine : les musiciens étaient tous coordonnées dans tous leurs mouvement ! «  Marie, élève de 3C

Nous avons pu échanger rapidement avec Mme la Maire (certains ont même obtenu un selfie) et avons aussi fait une photo avec une parfaite inconnue qui s’est en fait révélée être la représentante de Rachida Dati (pour la plus grande déception des élèves préférant la gauche).

Après une pause midi bien méritée, nous avons assisté à une conférence (pas très objective) sur la vie de Charles de Gaulle et avons visité un musée sur les années 60.

On reprend le car mais pendant quatre heures cette fois puis le métro mais… mauvaise surprise ! Vavin devient le terminus ! On rentre donc à pied jusqu’au collège dans la bonne humeur malgré la fatigue !

Justine

Simone, le voyage du siècle

Simone Veil était une grande femme !

Le film réalisé par Olivier Dahan sorti en octobre, a pour titre Le Voyage du siècle car la vie de Simone Veil a été longue et pleine d’aventures.

Née en 1927 et morte en 2017, elle a traversé le siècle et vécu la déportation car elle était juive. A 16 ans, en effet, elle se fait arrêter par les allemands. Elle monte dans un train qui l’emmène vers un camps de concentration appelé Auschwitz. A son arrivée, elle n’a plus d’identité, elle n’est plus qu’un numéro tatoué à vie sur son bras. Elle ment sur son âge pour échapper à la mort et elle est déplacée avec sa mère et sa sœur dans un autre camp de travail forcé, à Bobrek. A la libération du camp, les SS les obligent à fuir dans une très longue marche forcée, sans eau et sans nourriture. Elle surnomme cette marche « la marche de la mort ». Sa mère meurt du typhus. Simone ressort à 17 ans avec sa sœur, sauvée de justesse de la maladie. Plusieurs année après, traumatisée par les camps de concentration, elle ne supporte toujours pas de dormir dans son lit, elle préfère dormir par terre.

Elle rencontre un homme avec qui elle aura trois enfants. Simone veut devenir avocate mais son mari est réticent. Pourtant elle s’obstine et elle deviendra magistrate. Sa sœur qu’elle aimait tant meurt d’un accident de voiture. En 1974 elle est Ministre de la santé. Simone fait voter une loi très importante pour les femmes autorisant l’IVG (intervention volontaire de grossesse). Cette loi porte d’ailleurs son nom. Elle est très critiquée à l’époque mais elle ne renonce pas.

Ce film raconte le parcours d’une vie. C’est un film émouvant qui montre la force de cette femme, Simone Veil, malgré les épreuves très dures qu’elle a traversées.

J’ai adoré ! Malgré des scènes dures à regarder sur la déportation et aussi sur son rôle de magistrate quand elle travaille dans les prisons d’Algérie et de France. A la fin du film j’ai beaucoup pleuré.

Lou

Dimanche, avenue Général Leclerc

Comme on vous l’a dit dans un précédent article, dimanche dernier a eu lieu dans le quartier, la commémoration des 75 ans de la mort du Général Leclerc. J’y étais !

Il y avait des gens habillés comme à l’époque de la libération de Paris, des chars qui participaient au défilé entre la statue du général et la place Denfert Rochereau, une traction-avant.

Place Denfert Rochereau, des musiciens ont animé un bal. Les badauds pouvaient visiter les chars et la RATP avait prêté un bus de l’époque dans lequel les gens avaient le droit de monter. Des stands proposaient des « criquets » (un petit instrument en métal qui imite le chant des criquets). Les soldats communiquaient les uns avec les autres avec cet instrument : celui qui appelait faisait un « clic », celui qui répondait faisait deux « clics ». Dans une tente, un court-métrage était projeté sur le Général Leclerc. On pouvait aussi essayer des masques à gaz, des casques britanniques et français et des chapeaux de marins et d’aviateurs.

Les festivités ont duré toute l’après-midi et ont attiré énormément de monde.

Lou

75 ans de la mort du général Leclerc

Pour les 75 ans de la mort du général Leclerc, un évènement festif va être organisé sur l’avenue qui porte son nom, le dimanche 9 octobre. Des défilés de véhicules historiques, des animations ainsi qu’un bal et une guinguette seront organisés, de la Porte d’Orléans jusqu’à la place Denfert-Rochereau.

Affiche de l’évènement

Pour rappel, le général Leclerc (ou maréchal), né Philippe de Hauteclocque, est un militaire français servant dans la cavalerie (les chars) ayant joué un grand rôle dans la libération française en 1944. Capitaine en 1940, lors de la débâcle française, il rejoint les forces libres du général De Gaulle en Angleterre et reçoit le commandement des opérations en Afrique équatoriale pour rejoindre le Maghreb alors français. Il combat en Tunisie et débarque en Normandie le D-Day, dirigeant la 2e division blindée des FFL (Forces Françaises Libres). On lui laisse l’honneur de libérer Paris et il devient un héros de la libération.

Les festivités se clôtureront par des animations place Denfert-Rochereau et un orchestre de police.

Kenzo