8 mars, journée internationale des droits des femmes

Le mercredi 8 mars était la journée des droits des femmes.

Pour nous cette journée est importante car les femmes n’ont toujours pas les mêmes droits que les hommes.

Collages féministes à Rouen, 19 septembre 2020 / AwkwardChester, via Wikimedia Commons

Par exemple, les tâches domestiques (faire la lessive, cuisiner, s’occuper des enfants, plier le linge…), même si elles sont partagées à l’intérieur d’un foyer, sont plus effectuées par les femmes que les hommes (3h43 par jour pour les unes contre 2h15 pour les autres selon l’Insee). Et on a remarqué que souvent, pour que les hommes participent à ces tâches, il faut le leur demander : il ne le font pas naturellement !

Du côté des salaires, les femmes gagnent 16% de moins que les hommes à qualification égale et elles peuvent être handicapées dans le déroulement de leur carrière par les périodes de congés maternité.

On vous a parlé des principales inégalités qui existent toujours en France mais dans le monde on peut en trouver d’autres. On pense aux femmes en Iran qui se battent pour ne pas dépendre des hommes en ce qui concerne leurs droits comme celui par exemple de se déplacer librement sans être accompagnées par un homme (frère, père ou mari) ou pour avoir le droit de ne pas forcément couvrir leurs cheveux. On pense aussi aux femmes aux Etats-Unis qui se battent pour garder le droit d’avorter. On pense également aux femmes en Afghanistan à qui l’on interdit d’aller à l’école…

Tout cela est finalement horrible et insupportable à vivre et peut-être que de plus en plus de gens s’en rendront compte. Il y a encore des tas de choses à améliorer !

Alaïs et Camille

Les droits des femmes en Iran

Les femmes en Iran n’ont pas beaucoup de droits, elles sont obligées de porter un voile pour cacher leurs cheveux, elles sont aussi obligées de demander la permission de leur mari pour quitter le pays, elles n’ont pas le droit de chanter en public… Toutes ces obligations sont imposées par le pouvoir en place et le président Ebrahim Raïssi.

Mahsa Amini / Photo : Centre pour les droits de l’homme en Iran

Il n’y a pas longtemps, une jeune femme est morte après avoir été interpellée par la police des mœurs. Elle s’appelait Mahsa Amini, elle était âgée de 22 ans. Mahsa a été arrêtée car une mèche de cheveux dépassait de son voile, alors la police des mœurs lui a ordonné de la cacher, elle a refusé, on l’a poussée violement. Elle est tombée dans le coma après avoir été conduite au commissariat et elle est morte.

Depuis, il y a beaucoup de manifestations en Iran. Les manifestants, se font arrêter ou tuer (108 personnes tuées) mais ne se découragent pas. Dans ces manifestations il y a des hommes et des femmes qui crient « Femme, vie, liberté ».

Pour rendre hommage à Mahsa Amini et témoigner de leur soutien aux manifestants iraniens, plusieurs femmes, actrices ou chanteuses françaises, se sont filmées en train de se couper une mèche de cheveux. Parmi elles, nous avons vu Pomme ou Clara Luciani.

On trouve que la situation des iraniennes est injuste car notre monde a évolué et les femmes doivent avoir des droits fondamentaux !

Camille et Jeanne

Le 11 octobre : Journée internationale de la fille

À ne pas confondre avec le 8 mars, date où l’on fête la Journée mondiale des droits des femmes, la Journée internationale de la fille a pour but d’informer sur la situation des filles dans le monde et de rappeler leurs droits fondamentaux. Créée par l’ONU en 2012 mais, à l’origine, le projet d’une ONG, elle permet d’assurer un meilleur avenir aux filles qui sont discriminées à cause de leur sexe.

Cette journée est aussi un moyen de sensibiliser le monde à la discrimination et la violence qui leur sont faites. En effet, elle reconnaît le rôle que devraient jouer les filles dans la société (en prenant des décisions qui les concernent, en ayant le droit d’aller à l’école…) Les filles sont aussi victimes d’inégalités : nutrition, droits juridiques, soins médicaux, mariages forcés… Bref, la liste est longue.

Cette journée qui va fêter ses dix ans, nous rappelle des sujets toujours d’actualité. En Afghanistan par exemple, depuis le 15 août 2021 (reprise du pouvoir par les talibans), les jeunes adolescentes ont perdu tout espoir de devenir médecin, artiste, femme politique, juge… Elles sont forcées de cacher leur visage contre leur gré, l’éducation leur est désormais interdite sauf dans certaines provinces et beaucoup sont déjà mariées à des hommes qui ont dix ans de plus. Pour en savoir plus sur leur histoire et ce qu’elles en pensent, je conseille le numéro 499 du Monde des Ados qui recueillent trois témoignages touchants de jeunes Afghanes. En Iran, l’histoire de Mahsa Amini, cette jeune femme morte après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour un voile mal porté, n’est pas inconnue à nos oreilles… Pour éviter d’autres histoires similaires à l’avenir, il faut sensibiliser dès maintenant au sort qui attend des générations futures si nous ne faisons rien.

À côté de ces situations, la vie en France est un rêve et pourtant on ne passe pas une année sans entendre  » la place de la femme est dans la cuisine  » ou des blagues de ce genre. Et le pire c’est que les garçons nous reprochent ensuite de ne pas avoir d’humour.

La journée internationale de la fille a donc une place importante dans l’évolution de notre société à propos des droits des filles. Chaque personne devrait être engagée dans cette cause, homme ou femme, garçon ou fille, et pourtant les injustices sont encore grandes.

J’encourage tout le monde à continuer à se battre pour plus d’égalité et à aller faire la morale au premier idiot ou à la première idiote qui sortira une blague macho en rigolant bêtement.

Justine

Le vote contre l’avortement aux États-Unis

Comme vous l’avez déjà peut-être entendu, les États-Unis sont en crise ! La majorité des juges de la Cour suprême voudraient annuler « Roe v. Wade », un arrêt historique qui fait de l’avortement un droit constitutionnel. C’est-à-dire que, si cette annulation est votée, les gouverneurs des États pourront décider s’ils souhaitent ou non autoriser l’avortement dans leur État. Les États du centre et du sud sont pour annuler cet arrêt, car ce sont principalement des Républicains (des Trumpistes).

Les femmes devraient avoir le droit d’avorter si elles le veulent. En plus, ce n’est pas parce qu’on interdit l’avortement que les femmes n’avorteront plus car elles le feront à l’ancienne, c’est-à-dire avec la méthode du cintre ou une aiguille à coudre la laine, ce qui peut provoquer une hémorragie interne et causera leur mort.

Juliette et Lior

Doit-on mieux former la police à l’accueil des femmes victimes de violences ?

Nous avons regardé dans Phosphore les programmes des candidats à la présidentielle sur un sujet qui nous intéressait particulièrement :

Doit-on mieux former la police à l’accueil des femmes victimes de violences ?

Nous pensons qu’il est important de prendre en compte toutes les violences faites aux femmes, car seulement moins de 2% des viols aboutissent à une condamnation en cours d’assise. Les viols sont encore trop souvent minimisés par la police et suspectés d’avoir été consentis par la victime.

Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon sont d’accord pour mieux former la police. Ils aimeraient accorder 1 milliard d’euros à un plan de prévention et d’accompagnement des victimes.

Mais Marine Le Pen et Eric Zemmour ne sont pas spécialement d’accord. Ils préfèreraient accorder une plus grosse punition aux auteurs de violences faites aux femmes.

Lior et Juliette

Le sexisme est-il toujours d’actualité ?

Mardi dernier, il y a eu une grève et des manifestations pour la Journée Internationale des Droits des Femmes. Nous avons eu avant les vacances une intervention pour parler du harcèlement. On nous a montré une vidéo sur le sexisme, pour savoir s’il existait encore ou non.

Dans cette vidéo les garçons disent que le sexisme appartient au passé et que dans cette nouvelle génération ce n’est plus la même chose. Ils disent que les femmes et les hommes sont égaux, que les femmes ont le même salaire que les hommes et qu’elles peuvent s’habiller comme elles le souhaitent. En entendant ces mots, je me retenais de rire aux éclats. Ce qui était dit était absurde, c’est ce que l’on aurait voulu, certes, mais ce n’est pas le cas, du moins pas encore.

J’ai une classe dans laquelle on fait beaucoup de débats. On est comme partagé en deux groupes : les féministes d’un côté et de l’autre, les personnes au bord du sexisme et de l’homophobie.

On nous demande s’il y des emplois où l’on voit moins de femmes, chacun commencent à les énumérer : chauffeur, livreur (très peu d’entre nous avons déjà vu une livreuse).

Un élève dit qu’il n’était pas pour la parité. C’est alors que commença la discusson.

Élève 1 : Est-ce que c’est normal que quand on est dans la rue à 21h on ait peur, qu’on se retourne toute les 2 secondes pour vérifier si on ne nous suit pas ?

Élève 2 : Mais tu as 14 ans, pourquoi t’es dans la rue à 21h ?

Élève 1 : Mais ce n’est pas la question !!

Élève 3 : Ce n’est pas normal d’avoir sans cesse peur.

Élève 2 : Si vous avez peur, restez chez vous !

Cette dernière phrase m’a particulièrement marquée, choquée. Je pense que certaines personnes ne se rendent pas compte de leurs propos et que la plupart du temps elles ne remarquent pas que c’est du sexisme. Ne plus sortir de chez nous, ne plus pouvoir marcher tranquillement dans la rue, nous les filles, sans être inquiètes, pour elles c’est normal.

Lucie

La grève et les manifestations du 8 mars

Aujourd’hui, c’est la Journée Internationale des Droits des Femmes. Des manifestations sont organisées dans toute la France. Un appel à la grève a aussi été lancé par des associations féministes telles qu’Appel Femme Debout, Assemblée des Femmes ou encore Association Nationale des Études Féministes (ANEF). Elles ont intitulé leur manifestation « Déferlante pour l’Égalité ».

Hier soir, la Coordination Féministe d’Île-de-France avait déjà organisé une marche de nuit en non-mixité.

Cortège Gorgones Le Collectif à la Marche de nuit féministe du 7 mars 2022 © Ethel Grévoul

Sur le site de la grève féministe, un grand nombre d’associations énoncent les raisons de ces manifestations et tout ce qu’elles revendiquent : « Avec la crise sanitaire, les femmes sont toujours en première ligne, mal payées, majoritaires dans les métiers essentiels (soins, santé, services publics). Nous sommes touchées de plein fouet par la précarité, les bas salaires et le temps partiel subit. Notre travail est déconsidéré et invisibilisé. »

Nous Toutes, qui participe à la manifestation, organise un die in pendant la manifestation. Il s’agit d’une action où tout le monde se couche par terre et fait semblant d’être mort. Elle est organisée pour rendre hommage aux victimes de féminicides.

Les collectifs, associations et organisations se donnent rendez-vous à 13h à la Gare du Nord. La manifestation démarre à 14h jusqu’à Hôpital Tenon en passant par République, Père Lachaise, le lycée Voltaire et La Colline.

source: grevefeministe.fr

J’aurais aimé participer à la manifestation, car je pense qu’il y a trop d’inégalités entre les hommes et les femmes. Je pense que si le plus de personnes possible participent à cette action, ça fera peut-être réagir les gens. J’aimerais pouvoir rendre hommage à toutes les femmes qui ont été victimes de féminicides en participant à cette manifestation, malheureusement je n’ai pas pu y aller parce que j’avais école.

Lior

Il est temps de changer !

On a beau être en 2022 et tous avec des belles phrases “Vive l’égalité’’, on n’est pas plus avancés qu’il y a 20 ans. Plus que redire des phrases lues sur internet et s’exclamer « être féministe », il faut agir. Le monde change, mais nous, les femmes, nous sommes jugées quoi que l’on fasse quoi que l’on dise. Je demande aux gens toujours endormis au Moyen-Âge de se réveiller et d’admirer ce monde plein d’injustices.

C’est normal que même au collège, on ait peur à cause de personnes qui nous rabaissent en nous répétant que l’on ne se mariera jamais, car on n’a pas de forme ou encore parce qu’on ne sait pas cuisiner, etc ? Personnellement je préfère rester seule toute ma vie que me marier avec des gens dans ce genre. Est-ce que j’ai besoin d’être belle pour être une femme digne de ce nom ? Je ne crois pas, à moins que je sois devenue un objet de décoration, mais je ne crois pas non plus. On est telles que nous sommes, c’est tout, tu n’as pas à me juger. Je suis fière de moi, je suis fière d’être une femme, je suis fière des femmes. La vie est une course, les femmes sont parties plus tard, désavantagées, on doit donc courir plus, plus vite, plus loin.

Aussi, je voulais savoir si ça vous semble normal que l’on soit critiquées pour nos notes : si on en a des bonnes, on a l’habitude d’entendre : ‘’ Personne ne voudra de toi, tu es ennuyeuse, tu sais trop de choses, reste à ta place tu n’es qu’une femme ».

Enfin, un grand classique, les insultes sur notre physique. Suis-je censée avoir des formes, une silhouette sculptée de Barbie et me dandiner en maillot pour plaire ?  Au-delà des garçons, il y a des filles qui adhèrent au sexisme. Je vous jure ça existe. La plupart des fois iels ne savent même pas si leurs propos sont sexistes ou pas. Même en France, qui est un pays avancé, puissant, il y a encore des différences de vie, de salaire, entre les deux sexes.

Parlons sport maintenant, on a tous déjà entendu : ‘’Les gars, c’est plus fort que les filles’’. Alors qu’il est prouvé scientifiquement que les filles tiennent mieux la douleur (règles, accouchement, etc.)

Et les vêtements ? Pourquoi, si je montre ma peau, je risque un viol, des remarques ou regards déplacés ? On a tous et toutes une peau, pourquoi celle des femmes dérange davantage ? Il y a plein de filles qui ont peur de ça, qui ne s’habillent pas comme elles veulent, par peur, et qui préfèrent mettre un jean et un pull plutôt qu’une robe.

J’en ai assez dit, j’espère vous avoir fait réfléchir. Je vous rappelle que mes propos sont des généralités, je ne dis pas que iels sont comme ça et que iels font ça. ‘’À TOUTES LES FILLES DU MONDE : VISEZ PLUS HAUT, COUREZ PLUS VITE, BATTEZ-VOUS AVEC PLUS D’ÉNERGIE, ET N’OUBLIEZ PAS VOUS AUREZ TOUJOURS RAISON.’’

Une fille du collège

3 féminicides depuis le début de l’année !

Collages féminicides

Le féminicide, c’est généralement quand une femme meurt suite à des violences infligées par son conjoint ou son ex conjoint. Mais cela peut aussi concerner un meurtre visant un grand nombre de femmes spécifiquement à cause de leur sexe : on appelle cela un féminicide de masse. Le premier eu lieu à l’École polytechnique de Montréal en 1989, où Marc Lépine tua 14 femmes et en blessa 9 autres. Ces violences ne sont pas associées à certaines classes sociales, elles se produisent partout !

L’année ne fait que commencer et déjà trois féminicides !!! Des femmes de 28, 45 et 56 ans en France ont étaient retrouvées mortes, assassinées par leur compagnon ! Et, toutes, le 1er janvier 2022, ça commence bien ! Quand est-ce que ça va s’arrêter ?

En 2019 le Collectif Féminicides décompte 152 féminicides !!! On pourrait se dire que le confinement a joué un rôle dans l’accentuation des violences faites aux femmes, mais ça n’innocente personne ! Il y a eu une décroissance en 2020 : « uniquement » 102 meurtres. Mais en 2021, ce nombre réaugmente progressivement et passe à 113.

Que faut-il faire pour que ça s’arrête ?! Il existe des numéros d’aide aux victimes et des organisations, mais il faudrait aussi des réformes radicales dans le système judiciaire : qu’on prenne aux sérieux les victimes, qu’on les écoute, qu’on les protège, qu’on leur donne le moyen de se défendre, etc.

Espérons que ça cesse au plus vite !

Juliette

La PMA pour toutes

La loi qui autorisera la PMA (procréation médicalement assistée ) aux femmes célibataires et aux lesbiennes va enfin être votée après presque 4 ans de débats, de reports, d’amendements…

Jusqu’à présent la PMA n’était autorisée qu’aux couples hétérosexuels mariés ou vivant ensemble depuis au moins 2 ans.

Malgré l’opposition de certaines personnes qui pensent qu’une famille c’est forcément « un papa, une maman », le vote de cette nouvelle loi est une avancée (même si les personnes transgenres n’auront pas encore le droit à la PMA). D’une part c’est une avancée car ça rétablit l’égalité entre les couples hétérosexuels et lesbiens et d’autre part c’est une avancée car ça rétablit l’égalité entre toutes les femmes.

De toutes manières, les femmes homosexuelles ou célibataires qui étaient déterminées à avoir des enfants par PMA et qui en avaient les moyens, partaient dans d’autres pays où cela leur était permis, en Espagne par exemple, ou en Belgique pour pouvoir y avoir droit. Pour celles qui n’avaient pas les moyens de partir, cette loi rétablit aussi l’égalité entre elles et les femmes plus aisées.

C’est donc un gros progrès pour les femmes. On espère qu’il sera suivi par d’autres.

Lior