Ouïe

Les hurlements retentissent dans la rue. Encore. Une bagarre. Je penche ma tête par la fenêtre. Le groupe se disperse vite. Je crois que ce souvenir remonte à deux ou trois semaines. Difficile de voir la même chose maintenant dans ce calme plat qui emplit les rues désormais.

Quand nous sommes sorties nous promener, ma mère, ma sœur et moi, un homme étrange, sur le trottoir dans face marmonnait dans sa barbe. Il s’est tourné vers nous, toujours en marchant, et à commencé à nous crier dessus. Je ne sais pas sur laquelle d’entre nous il criait exactement. Peu importe. Il a commencé à parler de paradis, de la mort puis de gueuler « Salope !! Salope !!! ». On a pressé le pas et pris un autre chemin pour l’éviter. « Pas grave, la balade est un peu plus longue », déclare ma mère. Ma sœur lance un disque d’Abba en rentrant. Elle l’écoute en boucle, ces derniers temps. C’est un peu lassant. Mais bon. C’est comme le confinement, on s’y fait. Quand elle chantonne « Always sunny », ça ne m’énerve ABSOLUMENT PAS : c’est pas comme si on était bloqués à l’intérieur alors qu’il fait super beau !

Azadée

Confinés mais pas tout seuls ! Suite du « Feuilleton des sens » d’Azadée, rédactrice à Veni, Vidi, Valmy, le journal des collégiens de Valmy

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