

ils s’enracinent dans la nuit
remplie du vertige de la vie
quand se perdent les ombres.
j’entends le cri d’un oiseau
venu du ciel pour se poser
là où les arbres s’emmêlent.
ils nous écoutent
j’en suis sûre,
quand vient l’aurore,
et le vent.
une espèce menacée.
Juliette H.
L’obscurité de la nuit se dissipe
Laissant place aux rayons du soleil brillant sur la neige
Des traces de pattes sont déjà marquées sur cette couche glaciale
Il est venu
Il est venu pendant que je dormais
Bercé par le bruit de l’eau de la cascade qui s’échoue sur les roches
Allongé sur le sol, j’admire l’immensité des arbres qui m’entourent
Un écureuil passe par-ci, un autre par-là
Je ne bouge toujours pas
La forêt n’a pas besoin de moi
Elle continue à vivre, comme si elle m’ignorait
Je sens l’odeur de l’écorce mouillée
J’entends l’arbre creux me dire de repartir
Je ferme les yeux.
Gabriel
Six heures pile
La neige tient au sol
Le crépuscule s’installe lentement et envahit la forêt de son noir inquiétant.
Sur un arbre imposant
Trois lettres de cinquante ans :
MMM
Elles portent à elles seules, de leur tracé irrégulier,
L’histoire d’un grand amour
D’un amour interdit
Dangereux
Et pourtant présent
Depuis cinquante ans
Et pour l’éternité
Trois simples lettres :
MMM
L-A
Retrouvez-nous tous les samedis pour lire nos textes écrits avec Laurent Contamin en atelier Poésie / Science