Je suis allée à la manifestation contre la loi « sécurité globale » limitant la diffusion de photos et vidéos de policiers. Selon la police le nombre de manifestants était de 130 000 en France et selon les organisateurs 500 000. Selon moi, ce n’était pas qu’une manif contre la nouvelle loi, mais aussi une manif contre les violences policières.

Je trouve que les force de l’ordre sont beaucoup trop violentes, souvent il arrive qu’elles envoient des gens à l’ hôpital, sans aucune raison valable ! Pour se protéger de poursuites éventuelles, les policiers peuvent mentir, en disant : « Ils nous ont insulté », « Il n’ avait pas mis son masque et donc il a reçu des coups, puis il s’est retrouvé à l’ hôpital. »

Hé oui, je parle bien de l’affaire Michel ZECLER. Je vais vous raconter toute l’histoire : Michel Zecler est un producteur de musique. Alors qu’il rentrait dans son studio d’enregistrement, une équipe policière du quartier l’interpelle car il n’avait pas de masque et commence à le frapper, il dut aller à l’ hôpital. Les policiers mentirent à son sujet en disant qu’il les avait menacé d’une arme. De son coté Michel Zecler accuse les policiers de l’avoir traité de « sale nègre » lorsqu’ils l’ont frappé. Eux nient toute injure raciste. Michel Zecler aurait pu écoper de 2 ans de prison pour quelque chose qu’il n’avait pas fait. Mais grâce aux vidéos de surveillance, on sut qu’il étai innocent.

Quand j’étais petite (en maternelle, primaire) mes parents m’emmenaient souvent aux manifs, je me revois encore dans une poussette au milieu de plein de monde. Maintenant, 10 ans plus tard, je vais de moins en moins en manif car ils hésitent à ce que je les accompagne : ils redoutent des violences, les fumigènes et tout autre chose. Mais heureusement j’ai pu assister à ce rassemblement, j’en suis très contente.

Ce que j’aime bien dans les manifs, c’est qu’on peut rencontrer de nouvelles personnes et leur parler, leur donner notre avis par rapport au nombre de gens qui défilent ou à la violence policière… J’en profitais pour écouter discrètement les commentaires des manifestants, écouter leurs histoires et leurs étonnements…

Texte et photos de Lucie