
Ce lundi 20 mars, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a publié un nouveau rapport suite à huit années de travaux et de recherches. Ce rapport, dans une période comme la nôtre, était très attendu car, on ne peut le nier, la situation climatique (qui est bien sûr due aux actions humaines) laisse à désirer…
Quelques chiffres
Si on résume les faits en chiffres, ce ne sont que 18 pays qui ont réussi à réduire leur consommation énergétique pendant plus de dix ans et ce faible résultat entrainerait une hausse de la température de 2,5°C voire plus en 2100 ! Les conséquences sont déjà visibles et se poursuivront dans les années à venir : on estime que 3,3 à 3,6 milliards d’habitants sont vulnérables au changement climatique. On retient par exemple les insulaires qui ne savent pas comment lutter contre la montée des eaux ou les nombreuses victimes des cyclones. La difficulté pour se nourrir et boire ainsi que la transmission de maladies (et j’en passe) seront de plus en plus grandes. Le comble est que les populations les plus pauvres et qui ont le moins participé au dérèglement climatique sont les premières touchées.
Des records
La Terre a battu plusieurs records : le taux de dioxyde de carbone n’a jamais été aussi haut depuis deux millions d’années, idem pour le méthane depuis 800 000 ans ! La hausse du mercure sur les 50 dernières années n’a jamais été aussi rapide depuis 2000 ans (au moins) et, en 2019, ce sont 59 milliards de tonnes de gaz à effet de serre qui ont été libérées à cause de la déforestation et des énergies fossiles !

source franceinfo
Le graphique est en anglais mais pas de panique, tout est visuel (c’est pas bien compliqué de comprendre que quand ça commence à être rouge on est mal…). On voit donc l’évolution de la température par rapport aux années 1900. C’est à partir des années 40 que ça commence en douceur (+0,25 °C) puis de 1980 à 2000 environ, ça s’intensifie un peu… On commence même à atteindre le +1°C… Et en 2020, ça ne s’arrange pas, c’est le début de la fin ! On est dans les +1,5° voire les +1,75°C ! C’est comme la fièvre, quand vous êtes à 39°C, ce ne sont que deux degrés en plus mais ce n’est pas hyper agréable…
Cinq scénarios
Bref, à partir de 2020, cinq scénarios sont possibles. On commence par le pire : si on continue à augmenter nos émissions de gaz à effet de serre et à polluer, en 2060 (on sera à la moitié de notre vie pour les jeunes collégiens !), on atteindrait trois degrés en plus, et au siècle suivant on est probablement pas en super forme… Le deuxième scénario (tout aussi rassurant…) ressemble au premier mais décalé d’une dizaine d’années. Enfin, avec le troisième, en 2100, les +2,75°C sont atteints. C’est pas génial, ça ne fait pas très envie et le dérèglement continuerait après 2100…
Positive attitude
Maintenant, positive attitude, on parle du scénario low qui serait pas trop trop mal (si on maintient un bon rythme écolo). En effet on voit qu’en 2100, la température serait à peu près stabilisée depuis 2050 à +1,75°C et pourrait redescendre. Et le dernier serait vraiment idéal (bien qu’il semble irréalisable) : on baisserait tellement notre production de gaz à effet de serre que, après avoir atteint un pic de 1,75°C en plus, la température pourrait avoir diminué de 0,5°C en 2100.
Bon, maintenant il ne reste plus qu’à agir, mais pas de panique : le GIEC nous a préparé un » guide de survie pour l’humanité » dans lequel chaque point a été négocié avec les représentants des pays membres (195 en tout). Voici quelques grands points pour qu’un des deux scénarios » idéaux » soit réalisé :
- utiliser au minimum les énergies fossiles lorsque les centrales ne sont pas accompagnées de systèmes pour capter et stocker le dioxyde de carbone
- favoriser au maximum la plantation d’arbres et de plantes vertes
- utiliser des voitures électriques (électricité bas carbone)
- changer son alimentation (limiter la viande car les élevages polluent)
- protéger les terres et les océans
- augmenter l’investissement dans le climat au niveau économique
- atteindre la neutralité carbone avant 2040

Le plus important est d’y croire, la Terre a survécu à deux guerres mondiales et deux bombes nucléaires, pourquoi n’arriverions-nous pas à faire des efforts ?
Justine
Kenzo Som
J’aime bien la dernière phrase, parce que les choses déprimantes ne font pas avancer le monde, et que l’humanité a toujours su relever ses défis.
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Bravo pour votre synthèse ! En partage sur ce sujet, un commentaire sous forme de dessins : « Vanité », dont le rapport du GIEC est à l’origine : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html
Et « La robe de Médée », en conséquence directe, la perte de la biodiversité : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html
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